Pour favoriser la transition vers des systèmes alimentaires durables et inclusifs au Mali, plusieurs leviers sont proposés dans le cadre de cette évaluation rapide. Certains sont probablement déjà en voie d’appli-cation mais d’autres devraient être adaptés ou adoptés:

Face aux effets négatifs des changements climatiques, la budgétisation concrète de programmes nationaux inclusifs de formation et de développement, de gestion et de restauration des ressources naturelles, constitue un levier important.

Pour répondre à la forte pression anthropique sur les ressources naturelles, notamment l’exploitation importante de bois pour la consommation domestique et la transformation agroalimentaire artisanale, des investissements structurants doivent être faits dans des programmes de recherche et de développement dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, pour répondre à la demande importante en énergie dans les systèmes alimentaires.

Les infrastructures routières, de stockage et de commercialisation sont des maillons faibles des systèmes alimentaires maliens. Leur développement, en fonction des zones de production et de consommation, des pôles économiques et du plan d’aménagement du territoire, doit s’appuyer sur des programmes d’investissement conséquents ciblés et des modes de gestion transparents, inclusifs et multiples.

Il subsiste encore un important écart «rural/urbain» en matière d’accès aux infrastructures et équipements sociaux de base. La mise en œuvre de programmes spéciaux pour endiguer la prévalence de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la malnutrition et la sous-nutrition des populations de ces zones, ainsi que pour favoriser la génération de revenus chez les plus démunis, doit constituer une priorité des politiques inclusives pour réduire cet écart.