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Publication | 2022

Analyse de la chaine de valeur du lait au Burundi

L’analyse de la chaine de valeur lait montre que celle-ci présente un intérêt certain du point de vue économique pour ses acteurs, même si son poids est relativement mineur au niveau de l’agriculture et de l’économie burundaise. En termes d’inclusion et d’impact social elle bénéficie d’une répartition équilibrée des revenus générés et d’un capital social élevé bien que l’accès aux ressources foncières et l’équité en genre, ainsi que la sécurité au travail soient des points faibles. Enfin, la configuration de la CV centrée sur une demande de proximité en lait frais, se traduit par effets limités en termes d’impacts environnementaux même si la transition en cours pourrait accentuer ceux-ci. Les investissements publics et privés dans le repeuplement du cheptel et l’émergence d’un sous-système industriel amorce un processus de transition important, vers un élevage plus intensif et une transformation laitière plus industrialisée. Cette transition est pour le moment contrainte par un marché limité pour des produits laitiers à plus haute valeur ajoutée et par une productivité faible due à une alimentation du bétail non-optimale. Elle peut aussi conduire à un dualisme croissant entre un sous-système informel et un sous- système industriel qui sont pour le moment interdépendant en termes d’accès à la matière première et d’écoulement. Bien que cette étude ait pour premier objectif de produire un état des lieux et n’ait pas vocation à formuler des actions d’appui, on peut notamment retenir trois domaines d’appui possible. L’amélioration de la productivité des élevages est un objectif majeur, le fourrage représentant la charge principale pour la chaine de valeur. Cette hausse de la productivité doit permettre de répondre à une demande croissante dans un contexte de tension sur la ressource (fin de la divagation, et pression foncière croissante). L’amélioration des systèmes fourragers (type de fourrage et volume par superficie, recyclage de co-produit) au niveau des exploitations et/ou par l’accroissement de l’offre marchande est donc un domaine d’intervention à privilégier.